soir
allongé dans l’abri
— sommes dans la vallée de l’Yon
roulons plein sud
(au moment de chercher
le bivouac
s’enfonçant sur une
piste une chevrette
une chrevrette surprise
des fourrés sort)
lu Martin de la Soudière
corné la page à propos de
comment l’endroit devient lieu
(y revenir)
je pense à Philippe Aigrain
et aux Pyrénées
maintenant que les jours s’effacent
j’ai déjà décidé
ce qui doit être décidé
il suffit de savoir regarder cela
et de le tenir pour vrai
le soleil se couche
à 21h21
et se lèvera
à 6h 31
cette plante
dont la feuille
froissée entre les doigts
sent l’ananas
c’est une matricaire odorante
voilà