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Dans cette plaine (un récit) | 12 bis (ce qui reste)
vendredi 9 novembre 2012, par
troisième version
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(...) Ce qui reste alors — dans cette plaine — c’est des baraques en béton leurs murs rien que leurs murs et pierres — ce qui reste alors — c’est les sacs plastiques à l’entrée des bleds les stations pour le gaz et les bagnoles qui crachent blanc justement — ce qui reste c’est les types qui descendent des bouteilles de bières au café du village c’est les types qui poussent des pions sur des plateaux en bois sous un arbre un soir d’été — ce qui reste alors — c’est les types qui disent qu’ils vont à la capitale et qui partent quelques jours avec le train le moins cher — c’est les berlines aux vitres noires qui sillonnent la route nationale — ce qui reste alors dans cette plaine c’est les types qui avancent lents sur leurs charrettes en bois dans l’étendue jaune jaune des champs de colza — ce qui reste dans cette plaine c’est les ruines des usines à sucre les fabriques de vêtements d’une autre époque c’est la fumée des usines de pneumatiques et la poussière des pierres qu’on charrie depuis le lit de la rivière — ce qui reste alors — c’est un flou dans l’horizon quand on regarde au loin là-bas. (...)
seconde version
Ce qui reste alors — dans cette plaine — c’est des baraques en béton leurs murs rien que leurs murs et pierres — ce qui reste alors — c’est les sacs plastiques à l’entrée des bleds les stations pour le gaz des bagnoles et les bagnoles qui crachent blanc justement — ce qui reste c’est les types qui descendent des bouteilles de bières au café du village c’est les types qui poussent des pions sur des plateaux en bois sous un arbre un soir d’été — ce qui reste alors — c’est les types qui disent qu’ils vont à la capitale et qui partent quelques jours avec le train le moins cher c’est les berlines aux vitres noires qui sillonnent la route nationale — ce qui reste alors dans cette plaine c’est les types qui avancent lents sur leurs charrettes en bois dans l’étendue jaune jaune des champs de colza — ce qui reste dans cette plaine c’est la ruine des usines à sucre des fabriques de vêtements d’une autre époque c’est la fumée des usines de pneumatiques et la poussière des pierres qu’on charrie depuis le lit de la rivière — ce qui reste alors — c’est un flou dans l’horizon quand on regarde au loin là-bas.
première version
Ce qui reste alors — dans cette plaine — c’est des baraques en béton leurs murs rien que leurs murs en fait — ce qui reste alors c’est les sacs plastiques à l’entrée des bleds les stations pour le gaz des bagnoles et les bagnoles justement — ce qui reste c’est les types qui descendent des bouteilles de bières au café du village c’est les types qui poussent des pions sur des plateaux en bois sous un arbre un soir d’été — ce qui reste alors c’est les types qui disent qu’ils vont à la capitale et qui partent quelques jours avec le train le moins cher c’est les berlines aux vitres noires qui sillonnent la national — ce qui reste alors dans cette plaine c’est les types qui avancent lent sur leurs charrettes en bois dans l’étendue jaune jaune des champs de colza — ce qui reste dans cette plaine c’est la ruine des usines à sucre des fabriques de vêtements c’est la fumée des usines de pneumatiques et des pierres qu’on charrient depuis le lit de la rivière — ce qui reste alors — c’est un flou dans l’horizon quand on regarde au loin là-bas.