diafragm

Accueil > Carnets | SebMénard > vociférations > Génération poussière > Génération poussière | 10 (on nous avait dit)

Génération poussière | 10 (on nous avait dit)

mercredi 26 septembre 2012, par sebmenard

retour au sommaire


troisième version

(...) On nous avait dit — on nous avait parlé des échanges économiques des traités signés des saisons de récoltes et des courants de vent chaud — on nous avait parlé des pollutions énergétiques des cultures d’organismes génétiquement modifiés et des pluies froides — on nous avait parlé du bruit des bagnoles sur le bitume usé gasoil des rues des villes — on nous avait dit pour les contrats de location et les gouttes d’eau sur les vitres en automne — on nous avait tout dit — c’était écrit — le nom des mondes — le nom de leur façons de parler — celui de leurs façons de se taire.

On nous avait dit pour l’heure d’arrivée du dernier train pour l’emplacement des caméras de surveillance et celui des supermarchés — on nous avait dit pour les types qui portent des armes automatiques pour ceux qui marchent à peine et ceux qui régulent les taxes sur le pain — on nous avait dit — c’était là — depuis le début c’était là.

Très jeune on nous avait parlé des journaux télévisés des titres interbancaires de paiement et du vent qui souffle le sable et la poussière l’été — on avait vu les sacs plastiques filer comme ça à travers les plaines poussés par les courants d’air — on nous avait réuni pour nous dire tout ça — on nous avait mis tous ensemble et alors on écoutait — ce qu’on entendait alors ça ne portait pas de nom — et qui pour nous parler — cette voix qui nous parvenait alors.

On nous avait parlé des chambres législatives des pesticides et des types qui ne dorment pas la nuit parce qu’ils y croient encore — on nous avait parlé des achats en leasing des prêts bancaires et des marais salants sur la côte Ouest — on nous avait dit pour la dette des pays du Sud comme ils disent la zone de concurrence libre et non faussée pareil — on nous avait parlé du nom des traités du nom des accords de coopération — on nous avait donné des dates les années importantes les époques charnières — on avait dressé des bilans on avait compté les morts on avait construit des lieux de mémoire et on attendait les déchets nucléaires — les entretiens d’embauche et la réussite sociale.

On nous avait dit pour les immeubles en acier pour les rejets toxiques pour les maladies chroniques et les gaz d’échappement — on nous avait parlé du symbolisme du réalisme du nouveau réalisme du national socialisme et des variétés anciennes de tomates reproductibles — on nous avait parlé des échanges gazeux des taux de conversion et du financement des partis politiques — on nous a tout dit hier — on nous a tout dit hier.

On nous a tout dit — le nom des opérations spéciales le nom des gisements de pétrole de gaz et d’or et nous — nous on était cette génération qui marchait debout dans le vent la poussière et nos yeux alors (...)


seconde version

(...) On nous avait dit — on nous avait parlé des échanges économiques des traités signés des saisons de récoltes et des courants de vent chaud — on nous avait parlé des pollutions énergétiques des cultures d’organismes génétiquement modifiées et des pluies froides — on nous avait parlé du bruit des bagnoles — on nous avait dit pour les contrats de location et les gouttes d’eau sur les vitres en automne — on nous avait tout dit — c’était écrit — le nom des mondes — le nom de leurs façons de parler — celui de leurs façons de se taire — on nous avait dit pour l’heure d’arrivée du dernier train l’emplacement des caméras de surveillance et celui des supermarchés — on nous avait dit — pour les types qui portent des armes automatiques pour ceux qui marchent à peine pour ceux qui taxent le pain on nous avait dit — c’était là — c’était là depuis le début — très jeune on nous avait parlé des journaux télévisés des titres interbancaires de paiement et du vent chaud qui souffle le sable et la poussière l’été — on nous avait réuni pour nous dire — on nous avait parlé des chambres législatives des pesticides et des types qui ne dorment pas la nuit parce qu’ils y croient encore — on nous avait parlé des achats en leasing des prêts bancaires et des marais salants sur la côté ouest — on nous avait dit pour la dette du Sud et la zone de concurrence libre et non faussée — on nous avait parlé du nom des traités du nom des accords de coopération — on nous avait donné des dates les années importantes les époques charnières — on avait dressé des bilans on avait compté les morts on avait construit des lieux de mémoire et on attendait les déchets nucléaires les entretiens d’embauche et la réussite sociale — on nous avait dit pour les immeubles en acier pour les rejets toxiques pour les maladies chroniques et les gaz d’échappement — on nous avait parlé du symbolisme du réalisme du nouveau réalisme du national socialisme et des variétés anciennes de tomates reproductibles — on nous avait parlé des échanges gazeux des taux de conversion et du financement des partis politiques — on nous a tout dit hier — on nous a tout dit hier — on nous a tout dit le nom des opérations spéciales le nom des gisements de pétrole et nous — nous on était cette génération qui marchait debout dans le vent la poussière et nos yeux alors (...)

première version

(...) On nous avait parlé des échanges économiques des traités signés des saisons de récoltes et des courants de vent chaud — on nous avait parlé des pollutions énergétiques des cultures d’organismes génétiquement modifiées et des pluies froides — on nous avait parlé du bruit des bagnoles — on nous avait dit pour les contrats de location et les gouttes d’eau sur les vitres en automne — on nous avait tout dit — le nom des mondes — le nom de leurs façons de parler — celui de leurs façons de se taire — on nous avait dit — l’heure d’arrivée du dernier train l’emplacement des caméras de surveillance et celui des supermarchés — on nous avait dit — pour les types qui portent des armes automatiques pour ceux qui marchent à peine pour ceux qui taxent le pain on nous avait dit — c’était là depuis le début — on nous avait parlé des journaux télévisés des titres interbancaires de paiement et du vent chaud qui souffle le sable la poussière l’été — on nous avait parlé des chambres législatives des pesticides et des types qui ne dorment pas la nuit parce qu’ils y croient encore — on nous avait parlé des achats en leasing des prêts bancaires et des marais salants sur la côte ouest — on nous avait dit — pour la dette du Sud et la zone de concurrence libre et non faussée — on nous avait dit pour les déchets nucléaires les entretiens d’embauche et la réussite sociale — on nous avait parlé du symbolisme du réalisme du nouveau réalisme du socialisme et des variétés anciennes de tomates reproductibles — on nous avait parlé des échanges gazeux des taux de conversion et du financement des partis politiques — on nous a tout dit hier — on nous a tout dit hier — et nous — on était cette génération qui marchait debout dans le vent la poussière et nos yeux alors (...)